Salento et la vallée de Cocora
Salento est l’une de ces villes colombiennes bariolées où les habitants prennent le temps de vivre. La couleur, tout comme la musique des « vallenato », adoucit et égaye les rues. Ils boivent un de leurs nombreux cafés du jour en terrasse : Le tinto, un café de qualité inférieure produit avec des grains ne passant pas les critères pour l’exportation (grains de couleurs douteuses, résidu), sucré à la mélasse (sucre panela).
Des cowboys tiennent un peu les murs ou bien s’amusent à faire tourner et cabrer leurs chevaux au milieu des passants. Le soir ils jouent de l'argent aux cartes, au billard français, ou au tejo (lancer de palet à une dizaine de mètres sur des pétards disposés sur un carré d'argile incliné), enchainant des bières ou aguardiente au son de musiques salsa tropical dansantes ou de tangos à arracher des larmes.
Au-delà de ces ruelles animées, les paysages alentour remportent selon certains la palme des plus beaux de Colombie.
Nous montons jusqu’à la vallée de Cocora en jeep américaine colorée (Willys, cadeaux de l’US Army). La longue ballade commence dans des prés où broutent des vaches, puis s’enfonce rapidement dans la jungle humide, où vivent encore paraît il des pumas et des ours à lunettes. Tout cela ne paraît pas très crédible et pourtant…
Le sentier longe ensuite le rio Quindio, là où il n’est encore qu’un ruisseau agité, que nous traversons à plusieurs reprises sur des passerrelles suspendues…
A la Casa de los Colibrís, nous pouvons observer et photographier de prés ces charmants "oiseaux- insectes" , ainsi que d’autres espèces rares dans la fôret, une vraie récréation.
La ballade se prolongent plusieurs heures avant d'accéder enfin sur le retour au clou de la région.A la différence des autres qui se complaisent sous un soleil de plomb, les palmiers à cire (arbre national) poussent ici dans la brume et le froid (..tout relatif env 18°C). Ces palmiers les plus hauts du monde atteignent parfois plus de soixante mètres (soit un bon immeuble de 20 étages!)…et tirent leur nom de la cire recouvrant leur tronc, longtemps récoltée par les paysans indigènes. Utilisé pour la construction, ses fruits pour nourrir le bétail , les hommes continuèrent à abattre ce géant durant des générations. Aujourd’hui libres et protégés, quelques descendants rescapés se tendent comme des flèches vers le ciel, et transpercent au soir le cœur des nuages déversant tristement leurs larmes sur la vallée.
A moins qu’au travers des nues ils ne visent la nuit l’ « Estrella de agua » (signification de "Cocora" : étoile d'eau), pour le même effet…
Se mêlent également aux forêts d’essences indigènes de nombreux champs de café, d’avocats, ainsi que des parcelles entières et uniformes de pins d’Europe pour la production de papier, le climat humide et chaud de cette région divisant par 3 leur temps de croissance, tout cela au risque de fragiliser nettement la biodiversité.
Nous croisons dans la rue Fabian, paire de jumelles en main, et sympatisons rapidement. Il s'enjoue des photos d'oiseaux que nous avons prises. . Ornithologue autodidacte, son appareil est cassé depuis longtemps mais il possède une bonne collection lui aussi.Nous l'accompagnons le lendemain sur un sentier où nous apprenons beaucoup de la variété d'oiseaux qui peuplent les bosquets de la région. (voir article biodiversité : la colombie centrale)
Coucou les Buff's.Merci pour l 'anniversaire de Mady.
Un an de plus ...on est plus du tout des jeunes.
Je ne sais plus où vous êtes aujourd 'hui, peutetre encore dans le coin de Salento..
Vous n ' envisagez pas d' aller faire un tour au nord est vers le Lagun de Otùn admirer les pentes du Nevada del Ruiz...
Allez, Ici après 3 semaines de beau temps, la pluie revient avec le froid.
Profitez bien.Bises à tous .Henri