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Vie quotidienne en Tanzanie et notions de Swahili

Les présentations

En Afrique, l’accueil et les présentations reflètent le respect accordé à son interlocuteur.

On salue donc facilement par « Jambo », « Salama » ou encore « Mambo » réponse « Poa, poa ». Mais lorsqu’on se présente à quelqu’un, on s’enquiert de son état « Habari », « habari sana » « habari gani », « habari tena« habari vipi » ? la réponse sera toujours : ça va bien ! : « nzuri » « nzuri sana » ! Parce que en Tanzanie, on n’a pas de problème « hakuna matata » selon ce peuple élevé à la méthode ‘que', ce peuple qui adore danser, faire la fête sans jamais l'assombrir des vicissitudes de l'alcool. Les soucis sont ensuite partagés avec sagesse et sérénité, détestant les démonstrations de peine ou tristesse.

 

« Karibu » « Karibuni » comme un chant constant qui nous suit, les tanzaniens nous accueillent avec le sourire et nous souhaitent la Bienvenue !! Les remerciements adéquats sont tout aussi nombreux et chaleureux : « Asante » « Asante sana » !! (Merci beaucoup)

 

Nous poursuivons fréquemment par «Sisi tu natokea wa Faransa » (nous venons de France), « Naitwa Jérome, Linda » « Watoto (enfants) : Martin, kumi na moja (11 ans), caca (frère) Simon kumi (10 ans)». Répétant nos quelques phrases avec un large sourire, notre interlocuteur nous considère déjà comme un « résident » et , aux entrées de parc nationaux, nous offrirait facilement le tarif adapté aux expatriés installés en Tanzanie !

Transports

« Sisi na kwenda Moshi wa busi » (Nous allons à Moshi en bus) , Kigoma wa treni (à Kigoma en train), Zanzibar wa baskelli…(à Zanzibar en vélo). Aux « Bus stand » nous cherchons notre « dala-dala » : mais déjà 6 ou 7 rabatteurs se démènent "subiri" (attendez) pour nous fournir le meilleur service, en échange de la commission qu’ils percevront par le chef de bus. « Pole, pole !! » (doucement, doucement ) quelques négociations, recherches de destinations des bus arrêtés à la station, attentes, et nous voici grimpant dans un bus, prenant nos places, de taille variable selon le nombre et la corpulence des autres passagers. Les mamans qui voyagent avec leurs enfants les positionnent sur leurs genoux, ou, s’ils sont plusieurs, les genoux d’une personne acceptant de le faire, quelques rangs plus loin. De nombreuses femmes transportent le seau qui ira sur leur tête pour vendre les beignets, maïs grillés, chapatis, plats préparés ou autres fruits… « Safari njemba ! » (bon voyage !)

Repas

A l’heure des repas, nous ciblons avec préférence les petits commerces de rue proposant une table, et parfois quelques chaises (ou pas), recouverts de tôle ondulée. Même si la propreté de la table peut être contestable, la nourriture y est fraîche et locale, le lieu est ventilé, la cuisson est faite au sol à l’arrière, sur un foyer de 3 pierres entre lesquels le bois alimente les flammes.

 

Pour le petit déjeuner, nous avons le choix entre le bouillon de viande, manioc, chapatis ou des beignets, accompagnés d’un « chaï » : excellente infusion de clou de girofle (ou citronnelle), sucrée, légèrement relevée au gingembre. Nous optons souvent pour la version sucrée avec régal, que nous agrémentons de fruits.

 

Ordre de préférence des fruits par Simon et Martin : mangues, fruits de la passion, corossols, ananas « nanasi », canne à sucre à sucer, dattes, pastèques « tikiti maje", anones, mais les plus fréquents restent les bananes « ndizi » de toutes tailles et délicieuses… au marché, on choisit les fruits ou légumes savamment empilés : des tomates « nian nian », concombres, citrons verts sucrés et délicieux avocats s’invitent à nos diners.

Les enfants réclament parfois des « pipi » : bonbons, ou fruits de baobab enrobés de sucre teinté de curry rouge, ou encore un « Soda » : de toutes les couleurs et tous les parfums, ils sont disponibles dans tout le pays pour quelques shillings. Martin et Simon ont même goûté et apprécié la bière de banane !!! Spécialité de la tribu des Chagas du nord de la Tanzanie.

 

« Una chakula ? » (on peut manger ?). Le plat traditionnel est composé de riz, haricot rouge (« wali mahagare »), accompagné d’un petit plat d’épinards ou légumes verts finement tranchés avec, ou sans viande (« koukou » : poulet ) ou poisson, « samaki ». Le deuxième plat national, favori des enfants Le « Chipsi Maihai » (omelette aux frites), l’autre alternative est « chipsi saladi » saucé de tomate ou piri piri. Dans des « hoteli » un peu plus variés on peut avoir du riz parfumé aux épices « pilau », des bananes plantains bouillies ou frites et surtout la spécialité tanzanienne : « ugali » sorte de bouillie de maïs blanc ou manioc , durcie. La pâte ainsi formée se mange avec les mains, accompagnée d’une sauce tomate et de viande.

 

De belles expériences culinaires nous ont permis de déguster des poissons en sauce coco succulents, des aubergines sauce tomate délicieuses, des bananes caramélisées, du bœuf sauce gombo, lentilles et autres haricots. « Chakula kitamoo ! » (la nourriture est délicieuse ! )

 

A Zanzibar, nous attendions une influence indienne, on la retrouve assez peu si ce n’est dans la présence de Nan (petits pains) et autres crêpes ou gâteaux à base ce farine de riz (idlis indiens) , nous nous régalons des jus de fruits faits maisons « juisi ». Le mélange de fruits tels que passion-mangue-citron vert ou avocats-gingembre et canne à sucre-gingembre-citron-vert se trouve conservé, gelé, dans des bouteilles en platisque récupérées, sur le bord des routes, pour notre plus grand plaisir lors de nos déplacements en vélo.

 

Coté olfactif, dans tout le pays, les fleurs de frangipaniers se détectent, parfois dans des endroits très inattendus, bien avant de les voir. Ces fleurs blanches au cœur jaune, très éphémères explosent de vie … cependant, l’odeur caractéristique des campagnes cultivées ou asséchées, des villages et des bords de route, odeur qui pique les narines par nuées est celle du feu de bois ; feu de cuisson et brulis de brousse, champs, prés, savane. Ces pratiques traditionnelles ravagent l’écosystème et enfument les poumons autant que l’atmosphère.

Nuités

« Natoka guesti, lodge, camping » … pour dormir, selon le contexte, nous demandons « una chumba ? » pour 4 dans une petite guest house et nous partageons parfois un lit pour 4, ou , pour le même budget, nous nous retrouvons dans une magnifique chambre à 4 lits sculptés et parés de décorations sur verre, style de Zanzibar. La salle de bain, de même passe du seau d’eau avec pichet pour toilettes et douche, au standing européen, avec le petit plus que les enfants adorent : le jet sous pression en guise de papier toilette ! Ayant emporté notre tente, nous la plantons dans des campings grand luxe, désertés des touristes et donc négociés à bon prix, moment pour les enfants de profiter d’un environnement splendide parfois même d’une piscine !

 

Les nuits passées au cœur des villages étaient toujours très musicales : les motifs de célébrations religieuses, de fêtes ou de soirées dansantes semblent très nombreuses et la vie nocturne très animée, jusqu'à 1h00 du matin, puis les prières musulmanes prennent le relais.

Echanges

 

Voyageant au plus près de la population, nous apprécions le sourire d’acquiescement accompagné du pouce levé pour les échanges les plus brefs ; mais bien sûr aussi des échanges plus enrichissants et comiques chacun observant l’autre avec curiosité, les « wazungu » (les blancs) que nous sommes ayant souvent tendance à les faire rire ! Mais aussi avec respect, valeur inculquée de façon solennelle à l'âge de la puberté, peut être le socle d'une société aussi pacifiste et accueillante.

 

« Badai, tutuoana na badai », » Kwaheri » : « plus tard, on se revoit plus tard » puisque il est trop triste de se dire « Au revoir « …

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