En route pour le Kirghizistan !!!
Martin
Après quelques semaines passées en confinement en France, à rigoler devant Canteloup, ou les bouquins « le vieux qui ne voulait pas feter son anniversaire », et « le vieux qui voulait sauver le monde » ( à lire absolument pour éviter la déprime), nous repartons au Kirghizistan, avec une escale d’une journée en Turquie. A Istanbul, un taxi nous emmène à un palace appelé Falcon Palace. Il faut 5 min pour faire le tour de l’étage et arriver à notre chambre, et il y en a 10 étages. C’est drôle car les taxis s’appellent « taksi ». Nous nous sommes promenés dans la ville, et autre chose de bizarre : les chats sont logés dans des belles petites cabanes sur la côte et nourris de grosses croquettes par des gens du quartier. Nous nous sommes assis sur un banc, et nous avons mangé un Pidé, sorte de pizza allongée bien grasse mais délicieux, avec du melon et loukoums en dessert.
Le soir, nous partons à Bichkek. Nous y arrivons 5 heures plus tard et il fait déjà presque jour. L’aéroport est situé à 35 km de la ville sur une route tellement droite qu’on peut y faire 2-3 pistes de décollage… nous dormons jusqu’à 13h avant de sortir et de rencontrer un couple de français Jean et Pauline, qui ont eu la chance de dormir dans une yourte car toutes les chambres étaient prises…contre l’hôtel il y a une cantine avec un self service comme à l’école où nous nous régalons.
Dans la rue, de nombreux bâtiments soviétiques se dressent, avant d’arriver à la place du musée historique, bâtiment cubique on ne peut plus facile à reproduire sur Minecraft.
Simon
Le soir de notre arrivée nous sommes allés visiter la ville. Dans un parc, il y avait toutes sortes d’attractions : la grande roue, le train fantôme, manèges suspendus, centrifugeuse russe, des jeunes qui boxent des punching ball électriques …et des jeux de fléchettes partout. C’était la fête de l’Armistice du 9 mai 1945, il y avait la fête et du bruit partout. Le décalage horaire était difficile, on s’endormait si tard qu’on ratait le petit déjeuner du matin.
Martin
Nous sommes allés au Grand Bazar (ça porte bien son nom) acheter le vélo de Simon. Tout le monde y vend de tout : casseroles, vêtements, graines, fruits, légumes, toute la nourriture et des vélos, enfin bref tout … et bien serré … je crois que je suis claustrophobe !
M&S
L’après midi, nous sommes allés visiter le musée d’Histoire Naturelle. Les Russes et les Kirghizes sont de très bons taxidermistes, voilà pourquoi dans le musée, il y a plein d’animaux empaillés : un sanglier, des boucs et chamois, des aigles et faucons par dizaines pour la plupart représentés avec un canard ou rongeur dans les serres, il y a même un loup et une panthère des neiges !
Ensuite nous nous sommes dirigés vers l’Alliance Française, sorte de grande librairie française où on a lu des BD, ça faisait longtemps !! Dans le hall, nous avons pu jouer une partie d’échec dont les pions nous arrivaient aux genoux ! Et cette fois, Simon m’a mis Hechek et Hat (ane et cheval en langue Kirguize)!
Départ à vélo
Simon et Martin
Nous avons mis les vélos sur le toit d’une petite voiture de Nurdjigit pour la première étape où nous devions passer un col à 3500m sous la neige. La plupart de nos sacoches logeaient dans le coffre mais nous étions serrés comme des sardines en boite. A la sortie de la ville, il y a eu un bouchon et les voitures faisaient n’importe quoi. Beaucoup passaient en sens inverse…mais personne ne râlait. En tous cas, je ne suis pas fâché d’y être allé en voiture car il pleuvait, il neigeait, il y avait de grosses côtes. Des gens vendaient du miel ou des fromages secs qui ressemblent à des bonbons, dans des vieux wagons sur le bord de la route. Le chemin était magnifique, passant des grands cols enneigés aux steppes. Les oiseaux qu’on voyait sur le bord de la route étaient très beaux.
Martin
Depuis Toktogul, nous faisons 55 km sur 700 m de montée et plat descendant, nous demandons régulièrement de l’eau aux gens qui habitent sur place, en prenant soin de pédaler rapidement à cause des chiens qui sont peu agréables et nous essayons d’apprendre l’alphabet russe en lisant sur les panneaux. Après avoir contourné le lac, nous nous installons en face de Toktogul avec une jolie vue en mangeant une soupe de nouilles. Nous dormons dans notre tente : Ca faisait longtemps ! :--) Nous étions déçus d’avoir fait 55k à vélo et de nous retrouver juste en face d’ou nous étions le matin. Nous aurions tout simplement pu faire 2km en pédalo pour se retrouver au même endroit.
Simon
En général les routes sont belles et droites mais parfois , il y a de gros trous (ou bosses) dans la route et il ne faut pas être dans la lune sinon, ça va faire mal !!!!! Aussi, quand le goudron n’est pas encore sec et que des voitures roulent sur le goudron mou, ça fait des ondulations. Donc après, quand on est dans le sillon creusé par les roues, il faut bien garder sa direction et éviter de tomber. Parfois, il y a des troupeaux de moutons alors là il faut avoir une sonnette et de la patience (tout ce que je n’ ai pas) non mais vraiment, ils ne se gênent pas les moutons !!! Il y a que les voitures pour les déplacer, et puis ça râle : « bêêêê » !!! Oui, peut être mais nous aussi on veut avancer !
Ici les toilettes sont simples, et aussi pas très propres : un trou avec deux planches dans une cabane, parfois au milieu de la steppe.
Martin
Le deuxième jour, on monte redescend, puis on arrive à une côte de 500 m qu’on monte puis on redescend les 400 m sur 30 km ! jusqu’à Karakul, le gros point sur notre carte est en fait plus petit que Claix. On trouve un hotel et un restaurant et découvrons le plov (riz sauté aux légumes et viande de mouton) et le laghman ( soupe de nouilles et viande).
Ici, les gens nous prennent plus en photo que le contraire. Ils s’arrêtent même sur la route pour se prendre en selfie avec nous ! Vers la fin du trajet, nous goutons le Jarma, et c’est pas trés bon !! de l’avoine, du fromage, et de l’eau mélangés.
J3 : Aujourd’hui, rien de nouveau, des côtes, des descentes, à part des tunnels bien noirs et des mini marmottes tout du long du chemin… A 13h , on a faim ! et tout le monde nous dit tous les 3 km : « oui, restaurant à 3 km après le tunnel » ! …et enfin au bout du 3eme tunnel : le restaurant est là ! Tadam !! à 14h30 on peut enfin manger du thé, des beignets avec knacki dedans, ou des pommes de terre et des glaces.
On dort le soir dans la tente devant le lac où nous jouons aux ricochets.
Simon
Au beau milieu de la nuit, un vent énorme pliait la tente sur nous. Le matin, on se lève rattrapant les affaires qui voulaient s’en aller, petit déjeunons vite fait et partons. Nous ne pouvions pas aller très vite parce que la tempête nous poussait vers le sens inverse. Dans une montée, on avait trop faim alors on s’est arrêté pour manger et pile quand on repartait, papa tend le pouce et le camion qui venait de passer s’arrêta « Rahrmat ! ». Il nous mène, avec nos vélos en haut de la côte. Martin et moi étions coincés entre deux camionneurs et ça sentait mauvais le tabac et l’alcool.
Nous continuons jusqu’à ce que maman casse sa chaine et arrêtons encore un camion qui nous emmène (tous les 4 et nos vélos dans le noir dans la cabine arrière) au prochain village où nous retrouvons Emil, le chauffeur du premier camion. Nous achetons pour lui des biscuits, boissons, bonbons, mais il ne veut pas de nos cadeaux, c’est gênant. Il nous conseille un terrain près de la rivière pour camper, prés d’un restaurant traditionnel !! Après un bon repas de plov et viande, pomme de terre, nous revenons à la tente et Emil nous attend avec du fanta, du coca et poisson grillé avec du pain et des oignons !!! « tchong rahmat » !!! C’est très gênant !
Le lendemain, nous mangions quand un âne a prit le sac de pommes que j’avais sur mon porte bagages…et il nous en mange trois… nous continuons ensuite pour atteindre notre cible : Arkit, nous passons un pont cassé et empruntons une petite échelle pour traverser. La suite de la route est une piste de cailloux jusqu’au village où nous nous arrêtons dans une belle guesthouse chez l’habitant, où nous jouons en nous enroulant dans des tapis gigantesques.
Sary Chelek pour mon anniversaire
Martin
Le 18 mai, mon anniversaire ! Nous sommes donc allés à Sary Chelek, un parc naturel avec un lac immense à coté duquel nous avons campé. Le matin du départ, porridge gentiment préparé par nos hotes, puis nous partons à pieds dans des chemins forestiers, à coté de ruisseaux et de la route principale. En haut, les fleurs sont de toutes les couleurs et se comptent par milliers, l’eau du lac est claire à nos pieds, bleue claire au loin, et nous voyons des poissons manger les nombreuses mouches tombées dans leur lac…
Mon gateau : pain sec avec 12 dattes dessus et deux-trois bonbons. Simon dit que c’est la première fois qu’il n’est pas jaloux de mon anniversaire… j’ai dormi à la belle étoile, et j’en ai vu de très très belles… le lendemain, on prend un raccourci qui, au bout de 10 km, montre qu’on aurait pas du le prendre à cause de la rivière… bon deux choix : on continue et on passe ou on remonte 10km pour reprendre une plus grande piste… évidemment, on choisit le 1… l’eau était gelée (regardez la tête de maman sur les photos).
Quel voyage extraordinaire! et les commentaires des enfants sont très intéressants. Photos magnifiques :-)