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Carnet des garçons: Arrivée au Pérou

Dernière mise à jour : 21 nov. 2021

A notre arrivée à Cusco, nous retrouvons le temps frais des Andes. Nous nous promenons dans les rues entre les boutiques et allons au marché manger un Ceviche, un peu acide mais délicieux et boire des jus de tous les fruits possibles ! Dans les rues, il reste les vestiges de l’ancienne ville incas, les maisons espagnoles sont construites sur les anciens murs incas dont les pierres sont ajustées à la perfection les unes entre les autres.


Nous visitons le temple Qoricancha : le temple central des Incas, au centre des 4 régions gigantesques de l’Empire. Le temple était recouvert de feuilles d’or et les niches dans les murs contenaient les momies et leurs trésors mais vous-savez-qui les ont fondus pour les envoyer en Europe et ont construit une église et un couvent dessus.


Nous avons également visité une église fondée sur le palais royal ayant appartenu au dernier roi Inca décapité sur la place d’à coté. Des peintres incas ayant appris à peindre comme les Espagnols, ont peint des tableaux de Jésus avec une tenue Inca et une couronne dorée en forme de soleil J. L’église contient encore des tableaux recouverts de feuilles d’or 29 carats mais à l’époque, tous les murs en étaient recouverts !



Quelques notions d’histoire Inca



Cusco a été fondée par les Incas, « Cusco » signifie nombril du monde et est la capitale de l’immense empire Inca que Pachacutec domine avant l’arrivée des conquistadores (1532).


Après la mort de Pachacutec de la variole, deux frères se battent pour le pouvoir. Atahualpa entraine son frère Huascar dans la forêt puis l’empoisonné. Leur père avait fait un rêve : que des grands hommes blancs arriveraient sur des chevaux et ce serait des Dieux ! Pourtant le chaman avait dit exactement le contraire, prédisant que ces hommes seraient en fait des tueurs qui viendraient décapiter Atahualpa et son peuple pour voler les richesses Incas.


Mais Atahualpa fit confiance à son père et accueillit les Espagnols du haut de son trône d’or lors d’un grand défilé avec les plus belles femmes qui jetaient des herbes et des fleurs sur le passage du roi.


Quand ils se furent présenté, Pizarro offrit la Bible à Atahualpa et les soldats espagnols attaquèrent par surprise les Incas. Ils arrêtèrent le roi Inca et leur demandèrent une rançon pour libérer leur chef. Malheureusement, agissant en traitre, ils le tuèrent après avoir reçu la rançon : sa cellule remplie d’objets en or.

Ce roi n’aura pas eu la chance d’être momifié avec les offrandes nécessaires à sa vie dans l’autre monde : maïs, bière de maïs, céramiques, tissus brodés, or...


Les Incas croient en trois mondes symbolisés par des animaux :

- Supra monde - dans le ciel : condor

- Monde actuel - sur terre : puma

- Infra monde – sous terre : serpent


Ils vénèrent principalement le Dieu soleil, mais également la lune et la Pachamama (terre mère). Dans les temples, les Incas offrent de la nourriture, des herbes (muna, coca) et de la bière (chicha) à leurs dieux pour avoir de bonnes récoltes et s’épargner les maladies.


Ainsi on trouve dans chaque cité de la vallée sacrée de très nombreux temples dédiés à ces dieux, comme autour de Cusco, à Ollantaytambo et au Machu Picchu que nous avons visités.


A Ollantaytambo, il reste les ruines d’un fort ayant résisté à l’envahisseur. Manco, le neveu d’Atahualpa a été mis au pouvoir par Pizarro, car il pensait en faire une marionnette. Mais Manco s’est rebellé et a formé la résistance à Ollantaytambo, ville stratégique de protection de Cusco.




Balade à « Petit Cusco » , « Huchuy Qosco » en quechua


Pour le confinement du week-end de Pâques au Pérou, nous nous sommes déconfinés en pleine nature ! et c’était super. On a commencé par 2h de montée entre les bourdons, les colibris et autres oiseaux pour arriver à un ruisseau qui coulait à coté d’une cité inca super bien conservée : Huchuy Qosco ( petit Cusco) ! Au milieu des édifices en terre et paille, se trouve une sorte de piscine et un terrain assez grand pour pouvoir jouer au foot où un lama et son bébé broutaient l’herbe humide et fraîche. La cité était entourée d’un grand nombre de plateformes retenues par des murs de pierres où poussaient leurs cultures de maïs, pommes de terre…


Un peu plus tard, nous demandons à l’unique personne du village si il y a un hôtel, pas très loin d’ici et il nous ouvre la porte de son « hospedaje » et conduit dans une belle chambre avec vue sur Petit Cusco. Une pièce de leur petite ferme est consacrée à l’élevage des « cuys » (cochons d’inde) qui finiront en rôtis. Il y a les bébés avec leurs mamans, les jeunes et les « maduros » (murs, à point !). A 19h, alors que je m’endormais déjà, quelqu’un toque à la porte et nous propose de manger du « choclo con queso ». Nous y allons et découvrons une pièce chauffée par un bon feu. On nous offre un thé de muna (sorte de menthe très odorante) bien chaud, une belle assiette de maïs bouilli accompagné de fromage que nous rongeons en bavardant avec nos hôtes. Nous sortons, et là surprise, un ciel étoilé flotte au dessus de nous ! Splendide.


Le lendemain matin, 6h00. Nous remontons par l’escalier Inca et trouvons un canyon superbe. C’était le paradis : des oiseaux énormes faisaient plein de bruit qui résonnait dans le canyon. Nous voyons beaucoup de fleurs bleues (très odorantes), blanches, rouges, violettes et même vertes, des plantes grasses aux drôles de racines en tronc.


Au bout d’un moment la végétation change et ressemble à celle du Sajama (Bolivie) : une plaine d’herbe rase avec des grosses touffes d’herbe drue servant à faire les cordages.


Après avoir discuté avec un berger au point culminant de notre randonnée (4500 m), ils nous montre le chemin pour le lac et nous reprenons notre route. Tout à coup, une perdrix affolée plane dans notre direction !?! Que se passe t’il ?? La réponse arrive rapidement : le chien du berger l’a prise en chasse !!!


Nous atteignons le lac et les villages typiques de la campagne péruvienne. Nous rejoignons ensuite la route puis Cusco par des chemins clandestins. Arrivés en ville, un policier monopolisait le Wifi de la place publique en jouant en ligne sur son téléphone, tandis que son collègue nous interdisait de passer sur cette même place.




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