Immersions au Tanganyika
Le train nous dépose à son terminus : l’extrême ouest de la Tanzanie , Kigoma, ville portuaire du 2eme plus long lac du monde : Tanganyika.
Avec mr kamish et David Balthazar, le commissionner scout du district nous lançons un projet de nettoyage des plages du lac. En effet, ici comme dans le train ou le bus, nous voyons les gens balancer leurs sachets ou bouteilles en plastique sans aucune conscience
Accompagnés de quelques scouts et d’enfants toujours plus nombreux, nous commençons notre action près de la ville durant deux soirées. Pour la suite du projet, nous avons choisi de rejoindre Zashé, un petit village inaccessible par la route sur les bords du lac Tanganiyka.
Nous partons donc avec 30 autres scouts, dans un vieux bateau en bois. 20 min après le départ nous devons faire demi tour et changer de moteur car le premier était trop faible pour les 5 heures de trajet.
A Zashé, nous sommes accueillis dans la nuit par un grand feu autour duquel nous attendent 60 scouts, chantant …
Lorsque nos amis tanzaniens chantent on a envie de claquer des mains, remuer les fesses, et taper des pieds. Leurs chansons sont rythmées, super entrainantes, elles donnent la banane. On les garde en tête, elles nous donnent de la joie;
Le lendemain, nous avons fait une grande ballade pour ramasser du plastique sur la plage. Tous les enfants des villages nous suivaient de trop près, à notre goût et formaient un véritable troupeau. Ils criaient « Mzoungou, Mzoungou » ce qui signifie « le blanc » en swahili. En effet, nous étions certainement les premiers « blancs » que ces enfants voyaient dans leur village et leur curiosité, trop oppressante, nous a gênée.
Nous faisions donc des tas de plastiques sur la plage et on les brulait car ils n’ont pas de poubelle ni de ramassage. Nous avons gardé les bouteilles en plastique pour les recycler. Avec les scouts, nous essayions de montrer aux gens qu’il ne faut pas les jeter dans la nature.
Mais ce que nous avons préféré c’est la baignade qui a suivi nos 5 heures de marche sur la plage. Enfin, on a pu nager dans les « grosses » vagues du lac. Les tanzaniens s’amusent à rester sous l’eau, jouant ainsi à cache-cache, on perdait souvent ! C’est aussi le moment de faire la toilette. Tout le monde a donc pris son savon pour se frotter le corps, pour frotter son linge également avant de replonger dans l’eau. Plus tôt, les femmes ont fait la vaisselle dans les mêmes eaux, ce qui explique qu’elles soient moins claires ici qu’au large…mais ça rafraichît et redonne de l’énergie pour avaler le traditionnel riz-haricot rouge, très bienvenu.
Avec un ami scout tanzanien, nous nous sommes appris les noeuds que nous connaissions.
L’EAU
Le Lake Tanganyika : Ce lac est une perle unique : imaginez vous nager et boire l’eau du lac en même temps, peu d’endroits dans le monde peuvent prétendre à cela, même pas le Baïkal ( il est trop froid pour y nager :=) )
Dans ce lac, il y a de nombreuses espèces de poissons dont beaucoup sont endémiques, d’oiseaux et de mammifères comme des colobes rouges, des babouins, des chimpanzés et d’autres encore … des rivières se déversent dans ce lac du coté tanzanien et un traverse le Congo pour arriver dans l’Atlantique. Beaucoup de petits villages sont accessibles seulement par le lac, la route est à 2 jours de marche.
Il contient 18% de l’eau douce en surface du monde !!! Il est très propre car il contient peu d'algues, la nourriture de base des poissons.
Ce lac est la ressource principale des habitants des rives du lac ; ils nettoient leur linge, se lavent et font la cuisine avec l’eau cristalline du lac.
Loin des lacs, et des rivières l’eau est plus difficile à trouver. On peut en trouver dans des poches d’eau appelées nappes phréatiques où les femmes vont en puiser. Des hommes en vélo surchargés la transporte chez les gens dans des dibons. Dans les maisons plus modernes, un système de pompage apporte l’eau au robinet, mais elle n’est pas potable. Dans certains hôtels nous sommes rationnés à un seau d’eau par jour pour nous laver.
Pour avoir de l’eau potable, les tanzaniens achètent des bouteilles de 1,5 L ou ils boivent du thé. Ils peuvent aussi boire de l’eau de certaines rivières ou sources propres (nous n’y avons pas goutė). Dans les grandes villes, on peut acheter des bidons (consignés) de 10 Litres d’eau potable.
Quand à nous, nous utilisons un filtre à UV ou une petite bouilloire pour tuer les bactéries et virus. Ca c’est mon Job. Je remplis des gourdes d’eau dans lesquelle on plonge cet appareil qui ressemble à un stylo, fait de la lumière à Ultra Violet et 90 sec après on a 1 litre de l’eau potable…je n’aimerais pas avoir à purifier toute l’eau qu’on utilise aux toilettes et à la douche lorsque l’on est à la maison.
Imaginez bien que chez nous nous faisons caca dans l eau potable, ce serait incomprehensible ici.
Quiz 4 : quelles sont les activités que les scouts ne font pas au lever du jour ?
🤸♂️chants dansés
🤸♂️ pompes
🤸♂️respiration yoga
🤸♂️course dans le cercle
🤸♂️Allumer un grand feu
🤸♂️Faire cuir un œuf sur la tête
🤸♂️Continuer à dormir
Quiz 5
Que préparent les scouts pour le petit déjeuner ?
🥐Choco pops avec du lait
🥐Riz haricot rouge
🥐Patate douce et thé au clou de girofle
🥐Biscuit à tremper dans le thé
🥐Crunchy au lait d’avoine
Quiz 6
Combien de bouteilles plastiques d’1,5L à 50 c€ sont économisées par l’utilisation d’un filtre UV ( 90€ )sur une année sachant que nous buvons 3L par jour ?
♻️15kg de plastique
♻️365 € d’économies
♻️730
♻️ 1000 comprimés de Micropur (chlore)
Réponses aux quiz du post précédent
Quiz 1 :
Les petits singes vervets nous ont intégré dans leur habitat le temps de quelques nuits de camping…nous avons cohabité avec respect mutuel mais méfiance de notre part, devant la curiosité et la rapidité dont ils semblaient faire preuve !! ce sont nos bananes et un paquet de pâtes crues qu’ils nous ont volés et se sont bagarrés, la moindre inattention de notre part a été fatale !
Quiz 2 :
Réponse 28 : les transports tanzaniens comme souvent en Afrique sont peu soucieux du confort de ses passagers et cherchent avant tout à rentabiliser le trajet. Les sacs s’entassent donc à l’avant, au fond, ou sur les daladalas, puis viennent les passagers … cependant, nous remarquons plus de sérieux qu’en Afrique de l’Ouest. En effet, au Burkina, on ne part que lorsque le minibus ne peut plus contenir une poule de plus , en Tanzanie, les horaires sont plus respectés et même s’il est inconfortable de se retrouver à 5 sur 2 sieges à coté d’une maman avec son enfant et son bébé, le nombre de passagers voyageant debout est plus limité.
Quiz 3 :
Nous n’avons jamais vu une femme porter un casque sur la tête, mais les autres objets ,tel qu’une table pour installer son stand de vente, sont en effet mis sur la tete. Le sac à main sur la tête pour notre œil d’Européennes reste l’image la plus comique de ces ports et transports impressionnants de grâce, de force et d’équilibre!
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