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Biodiversité : le vivant serait il mort ?

Ce billet pour nous lancer en 2021 vers de nouvelles visions, détourner un peu la focale pointée sur la pendémie, évènement si mineur en lui même avec un peu de recul, mais dont la gestion pourraient provoquer de nouveaux tournants, à bien négocier...



Deux façons de concevoir le monde du vivant.


L’une comptable, fataliste, le divers décroit à une cadence anxiogène, la civilisation « du pareil » nous guette, plus aucun lieu sur terre n’est à personne…

La nature est décortiquée, pour produire des biens à consommer, devenant des déchets maléfiques. Double peine infligée à la Terre, pourtant mère nourricière, par le système productiviste mercantile.

Pillules chimiques, parées de plastique, encre, papier, carton, aluminium, quand les forêts ou les jardins peuvent procurer une inépuisable pharmacopée.

Jeu dangereux avec le génome ou l’atome, vomissement d’hydrocarbures dans l’atmosphère (ou en mer), au point de bouleverser irrémédiablement l’équilibre des climats…, quand le soleil, le vent, la terre, l’eau, la biomasse pourraient intelligemment pourvoir à des besoins rationnels (et non rationnés).

La triste uniformité du monde ne menace pas que les bêtes et les plantes. Les cultures, religions, langues, traditions propres à chaque territoire du monde tend en quelques générations à se confondre, de quoi se morfondre!

L’homo connectus, relié au même monde virtuel, est abreuvé de publicité, gavé de nourriture concoctée à la sauce chimique, à haute valeur pécunière ajoutée.


Une autre façon d’aborder le monde du vivant est pragmatique, insoumise, résolue à réduire la pression sur la nature sauvage, à lutter pour protéger avec fermeté et conviction les échantillons de végétaux et animaux en danger d’extinction. Le monde en perd, mais il ne manque pas de merveilles, juste d’émerveillement, de conscience que notre capacité à évoluer sera liée à la place que nous laissons à la nature. Elle est la seule chose que nous n’ayons pas créé, peut etre autrement dit la seule chose capable de nous donner de nouveaux enseignements...


Nous aurions tord de poser un regard blasé sur le planisphère. Ouvrir les yeux sur le monde et sa féérie nous semble un bon antidote à la mélancolie ou au désespoir.

Comment penser que l’histoire est finie ou que le monde n’ait plus rien à apprendre quand les manifestations et les interactions du vivant semblent encore d’une complexité et d’une profusion sidérale.

Le verre du divers n’est peut être plus à moitié plein, mais les ingrédients restants du vivant détiennent en eux les secrets de leur régénération.

Laissons leur la place de vivre en paix !


Multiplions les zones protégées, bannissons les produits nocifs aux systèmes écologiques, sanctionnons les prélèvements abusifs et cruels, encourageons les projets de sauvegarde, de reproduction, d’observation. Chasseurs, braconniers, faites vous guides éco-touristiques, photographes naturalistes. Industriels, agriculteurs, tous, apprenons, pensons et agissons pour le vivant, végétal, animal. Nous pesons trop dans la balance, un équilibre avec la nature devra s’établir, il en va de la préservation non pas de la Terre (elle survivrait à notre auto extinction, accueillant sans doute de nouvelles espèces) mais de la préservation de notre humanité, individuelle, collective. Que nous laissions à nos enfants, qu’ils laissent aux leurs, l’espoir de vivre et agir pour ce projet on ne peut plus motivant et collectif : maintenir au mieux et au plus longtemps la diversité du vivant et l’équilibre climatique de cette incroyable mais fragile bulle bleue, élue au milieu du néant pour accueillir un temps la vie végétale et animale, dont celle, si brève qu’un éclair, des hommes.






Lectures sur la philosophie naturaliste


Robert Hainard

http://eco-psychologie.com/recherche/4909-2/

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