Rencontre avec l'association Archa / Faune et Flore observée sur le chemin et à Sary Chelek
Rencontre avec l’Association Archa
C’est par l’intermédiaire d’une jeune étudiante azeri que nous apprenons l’existence d’ARCHA, association fondée en 2016 visant à préserver les parcs botaniques de Bishkek et Naryn formant ainsi le plus grand jardin botanique de l’Asie Centrale, considéré comme un parc national.
Nous arrivons dans un vaste territoire au cœur de la capitale, vieux de 80 ans de vie sauvage. Les bureaux d’ARCHA y siègent, au sein d’un bâtiment modeste datant de l’époque soviétique.
Kunduz Adylbekova nous accueille, avec Dimitry Vetoshkin et Dimitry Pereyaslawskii fondateurs de l’association, qui nous accordent un peu de leur temps et partagent leur passion pour la flore du Kirghizistan.
Les principales missions de la fondation :
1- préserver le territoire des parcs botaniques mais aussi les autres parcs de Bichkek contre des velléités de projets immobiliers (municipaux ou privés). Leur rôle est notamment de faire appliquer la loi, et inclure le prix des arbres lors de la vente de terrain.
2- Education :
a. ouvrir les portes des parcs botaniques, qui sont des espaces protégés, au public tout en les sensibilisant à l’environnement par des activités de lectures dans le parc, de chemin écologique.
b. Rencontre avec les scolaires et universitaires : sensibilisation à la qualité de l’air, à l’environnement, à la construction de parcs.
c. Education populaire : création d’un groupe médiatisé d’information sur le jardinage
3- Green Bichkek :
a. le sol des parcs de Bichkek s’asséchant avec le changement climatique et l’urbanisation, des projets d’irrigation innovante sont à l’étude.
b. Une banque de graines a été mise en place
c. Des graines et arbres sont replantés dans le parc botanique, mais également dans le pays pour éviter la perte d’espèces endémiques, comme la pomme « niedzwetskii » et la poire « korxhinski » dans la région de Jalalabad.
d. Un autre axe consiste à ré-équilibrer les inégalités d’accès aux parcs entre le centre de la ville très vert et la périphérie de Bichkek, très bétonnée.
Les partenaires sont essentiellement des donneurs sur la base de projet et la municipalité de Bichkek. Le gouvernement n’accorde pas de budget à ce parc botanique, pourtant parc national situé sur un terrain de l’Etat.
A nos questions concernant leur vision de l’évolution de la biodiversité au Kirghizistan, les experts déplorent la diminution de biodiversité dans un pays pourtant très riche de par la diversité de ses écosystèmes.
Les raisons sont liées :
- à l’activité humaine et à la situation économique du pays. Le surpâturage est à l’origine de la disparition de la flore, la récolte et la vente des fruits empêchent la re-génération naturelle des espèces. La sédentarisation ne permet plus à la terre de se reposer.
- à la politique du gouvernement qui réduit toujours plus les moyens alloués à l’environnement, il n’y a, à l’heure actuelle, plus aucune fonction liée à cette activité au gouvernement.
- l’éducation manque cruellement, comme en témoignent les déchets de plastique et de métal qui jonchent les routes.
S’agissant des impacts du changement climatique, la fonte des glaciers impacte l’habitat de la faune et de la flore.
Ainsi, le territoire de la panthère des neiges diminue car elle doit chasser à des altitudes plus élevées. Les loups attaquent les troupeaux domestiques qui montent toujours plus haut.
Les sols s’assèchent par manque de pluie, et d’humidité de l’air. Des brises venant de l’océan indien apportaient, anciennement, une humidité qui n’arrive plus jusqu’au territoire kirghize.
Un des objectifs environnementaux au niveau de l’Etat est de développer la production d’énergie électrique solaire et hydraulique. De grandes optimisations pourraient être également réalisées dans l’optimisation des productions et transports de gaz et eau vendus aux pays frontaliers.
Faune et Flore observée sur le chemin et à Sary Chelek
Dans la vallée de Suuzamyr
Parc National ALA ARCHA
Au musée zoologique de Bishkek:
L'occasion de voir une vraie panthère des neiges, empaillée...
Il faut avouer que le musée, malgré sa petite taille, recelle quantité de chef d'oeuvre taxidermiquesà faire des cauche
