Depuis le Nord du pays, nous rejoignons la côte de l’océan indien, posant notre doigt sur la carte à Pangani, petit village isolé à l’embouchure du fleuve (ruisseau devenu grand) du même nom. Nous prenons la température , excessive, du lieu. L’accueil, comme partout ailleurs est chaleureux à notre encontre. Les gens que nous croisons sont curieux de savoir si nous apprécions leur pays, dont ils sont fiers. Nous les rassurons très sincèrement sur ce point. Ils s’enquièrent aussi de savoir ce qu’ils pourraient améliorer, et là aussi nous avons une petiote ide, que nous comptons bien leur souffler. Le village, de même que la plage, magnifique, sont saturés de plastiques et autres immondices. Nous proposons aux scouts locaux, représentés par Jumbe et Saddath, de monter une opération de nettoyage visible par les gens du village. Comme le veut le protocole local, nous nous rendons ensemble présenter le projet en vus d’obtenir l’approbation des services municipaux responsables de l’environnement. Ces derniers sont très enjoués à cette ide et nous propose de prêter main forte. Nous prenons aussi l’occasion de communiquer à l’ensemble de la localité, via Radio Pangani FM qui nous octroie 3min de direct en prime time à 8h30. Ainsi nous présentons l’importance de préserver l’environnement, les méfaits du plastique qui le macule, et les solutions pour enrayer cette pollution ( réduire son usage, le réutiliser, le recycler). Nous achetons des sacs et l’après midi nous sommes une vingtaine de scouts et employés municipaux à rendre en moins de 2h une plage impeccable ! Vrai satisfaction que de voir notre idée se concrétiser, et en très bonne voie de perdurer, puisque les scouts et la mairie s’y engagent via la radio devant toute la population…là encore une
Biodiversité : Cote de l’océan indien à Pangani
Le changement climatique affecte de 2 manières l’environnement dans cette zone cotière.
La température de l’océan augmente à proximité des côtes. Les poissons migrent vers le large, où les frêles embarcation des pécheurs ont peine à accéder. Le niveau de la mer augmente aussi, refoulant notamment la rivière plus en amont lors des marées hautes. S’ensuit une salinisation des plantations bordant la rivière , induisant une forte baisse du rendement de production agricole ( notamment des noix de coco).
La rivière également est gonflée depuis environ une décennie par des précipitations anormalement fortes à la saison des pluies, ainsi que par la fonte inéluctable des glaces du Kilimandjaro où elle prend sa source. Il y a 25 ans les parties sud et nord du village étaient joignables à pied à marée basse, aujourd’hui c’est un fleuve qu’il faut traverser en ferry.
La mangrove assure un tampon afin de préserver le village de la montée des eaux. La loi et les services municipaux s’assurent que les villageois n’y prélèvent pas de palétuviers pour le bois de feu.
Cet espace naturel est essentiel à la conservation d’espèces de crustacés et oiseaux.