Biodiversité : parc d Udzungwa
- biodivercyclos
- 24 août 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 oct. 2020
Traversee du parc de Mikumi
La route goudronnée que nous empruntons ensuite en direction d'Udzungwa fend le parc national de Mikumi sur 50kms, et offre un safari gratis aux passagers des véhicules. Nous observons ainsi depuis les vitres du bus nos premiers grands herbivores : girafes masaï, éléphants, zèbres, buffles, phacochères, impalas dans leur milieu naturel. Le parc, comme la réserve de Selous plus au sud, octroie des permis de chasse lucratifs (honte à ceux qui s'adonnent a ces pratiques, légales ou illégales). Il est possible que la route leur procure un refuge, expliquant ainsi leur forte présence à ses abords.
Parc national d'Udzungwa
Créé dans les années 1990, il recèle quantité d'espèce animales et végétales endémiques, et des naturalistes locaux en révèlent encore régulièrement de nouvelles. Cette zone doit sa protection séculaire à ses pentes abruptes, et à son exploitation consciente et raisonnée par les anciennes tribues Hehe. Ils trouvaient dans ses forêts toute une pharmacopée que Daniel, notre jeune guide très sachant, nous fait découvrir : les propriétés des racines, écorces, feuilles ou fruits des plantes et arbres sur notre sentier. Arbustes à feuilles déclenchant l'avortement, anti-diarrehiques,anti-malaria, antidotes ou poisons, arbustes aux effets neurotoxiques 10 fois supérieures à ceux du canabis.
Nous apercevons aussi une faune variée, des babouins jaunes, singes grivets ou encore des colobes rouges endémiques (Iringa) dotes d'un crête orangée, et peu enclins à approcher l’homme. Quelques oiseaux colibri vu par Simon, un couple d'une sorte de toucan, le hondo hondo.
Si le parc est réputé pour ses nombreuses espèces de papillons, magnifiques mais toujours difficiles à fixer sur l'objectif, nous avons pu faire la connaissance d'espèce moins sympathique …colonies de fournies géantes en mode défensif, araignées diables (rouges, à cornes, venimeuses), araignées babouins (grosses, à duvet marron),et surtout un cobra des forêts fuyant à quelques pas devant nous sur le sentier. Savoir qu'un compte à rebours de 30 min est lancé vers une mort certaine en l'absence d'antidote dans ce délai n'est guère rassurant, mais nous partageons l’excitation de Daniel qui l'observe pour la première fois dans cette foret. We are lucky !
Nous atteignons la Sanjey waterfall qui déverse ses flots de 170m et offre un promontoire spectaculaire sur la forte et la plaine cultivée (rizières, cannes à sucre).Vue de face elle a aussi la singularité de former une carte naturelle du continent africain.
A nos interrogations sur l'évolution de la biodiversité, Daniel affirme que dans les parcs les animaux se reproduisent et que le braconnage diminue. Si les hommes laissent de l'espace et respectent les animaux sauvages, leurs populations pourra se reconstituer ! Un message d'optimisme qui fait chaud au cœur de la part de ce garçon, fortement remonté contre les terroristi (braconniers).
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